Toute copropriété a besoin d’un syndic pour l’administrer ainsi que gérer les finances de celle-ci. Choisi parmi les copropriétaires, le syndic peut être un professionnel ou un non-professionnel ou bénévole. Cependant, qu’il soit professionnel ou non, pour être syndic, il y a des obligations et des règles légales à prendre en compte. Retrouvez dans cet article les mentions légales pour devenir un syndic de copropriété.
Les catégories de syndics
Tout d’abord, la loi reconnaît deux catégories de syndics. En effet, il y a les syndics professionnels qui exercent au sein d’une société fonctionnant sous la forme d’un cabinet. D’ailleurs, easysyndic.be est un cabinet de syndic professionnel. Ensuite, il existe les syndics bénévoles qui sont des personnes physiques qui sont en rapport direct avec la copropriété. Pour le syndic professionnel, l’appellation de syndic est attribuée au responsable du cabinet.
Pour le syndic non-professionnel, il est choisi parmi les copropriétaires. Cependant, les conditions pour devenir un syndic de copropriété sont bien définies par la loi. Néanmoins, les syndics bénévoles n’ont pas d’obligations contraignantes ni de déclaration administrative. Cela dit, ils doivent avoir des compétences juridiques, techniques et comptables.
La détention d’une carte professionnelle
La plupart des syndics en exercice sont des professionnels. Cependant, ces derniers ne peuvent pas prétendre être un syndic s’ils ne possèdent pas une carte professionnelle. En effet, ce document officiel, délivré par la Chambre de commerce et de l’industrie, atteste les capacités acquises par une formation de syndic de copropriété.
La carte professionnelle est valable pour une durée déterminée et peut être retirée en cas de fautes professionnelles graves. Par ailleurs, sa possession est obligatoire, car il se peut que par inattention, une copropriété désigne un syndic qui n’a pas de carte professionnelle. Par conséquent, la désignation est nulle.
La présentation d’une garantie financière
Bien entendu, un syndic de copropriété a pour mission de gérer les fonds d’autrui. De ce fait, ce dernier doit être assuré en garantie financière aux titres des sommes reçues des copropriétaires. D’ailleurs, l’acquisition de la carte professionnelle est également conditionnée à la justification d’une garantie financière.
Cela permet de rembourser les fonds, effets ou valeurs déposés en vertu de la loi ALUR du 24 mars 2014. La méthode courante est la souscription à une caisse de caution mutuelle. Toutefois, le montant de la garantie doit être au minimum 110 000 € et ne doit pas être inférieur au maximum du montant des sommes détenues.
Avoir une assurance civile professionnelle
Enfin, l’ouverture d’un cabinet de syndic est aussi conditionnée par la souscription d’une assurance civile professionnelle. En plus, en cas d’erreurs ou fautes, le syndic est responsable au sens juridique du terme. C’est la raison pour laquelle il doit être obligatoirement couvert par une assurance de responsabilité civile.
Cependant, que ce soit pour un professionnel ou pour un bénévole, être capable d’exercer la fonction de syndic n’est pas suffisant pour en être un syndic de copropriété. En effet, d’après la loi, il faut encore être désigné officiellement par une assemblée générale. En d’autres termes, il faut être choisi dans les règles par les copropriétaires pour devenir syndic de copropriété.
Gestion quotidienne, rôle de conseil et prévention des risques
Au-delà des obligations légales déjà évoquées, le syndic assure un ensemble de missions opérationnelles et de conseil qui façonnent la qualité de vie dans la copropriété. Il prend en charge la gestion administrative (convocations, tenue des registres, rédaction du procès-verbal), la délivrance d’un état daté lors des ventes, le suivi des sinistres et la relation avec les artisans pour la réalisation des travaux. Sa fonction implique aussi une vigilance sur la conformité réglementaire et la sécurité des parties communes, via des diagnostics périodiques et la coordination d’un diagnostic technique global lorsque nécessaire. La transparence de la comptabilité, la prévention des conflits d’intérêts et la mise en place d’un contrôle interne ou d’un audit ponctuel renforcent la confiance des copropriétaires et facilitent la bonne gouvernance.
Enfin, le syndic joue un rôle stratégique en matière d’anticipation des dépenses et d’optimisation des décisions collectives : élaboration du budget prévisionnel, proposition d’un plan pluriannuel de travaux, conseils fiscaux relatifs aux charges et accompagnement vers des solutions d’amélioration énergétique. Sa capacité à mener une médiation efficace, favoriser la communication entre copropriétaires et piloter la stratégie patrimoniale conditionne la pérennité de l’immeuble. Pour se tenir informé des tendances, des évolutions réglementaires et des bonnes pratiques en copropriété, il est utile de consulter des sources spécialisées comme le webzine d’infos Immolink, qui publie régulièrement des dossiers sur la gestion locative, la rénovation, la fiscalité et la maintenance préventive. Ces dimensions opérationnelles et prospectives complètent les exigences formelles et participent pleinement à la qualité du mandat de syndic.
